De nouvelles règles d’étiquetage, favorables aux consommateurs, pour les jus de fruits et les nectars ont été approuvées par le Parlement européen, ce mercredi 14 décembre 2011. Elles visent à empêcher que des appellations susceptibles d’être trompeuses soient données aux mélanges de jus de fruits et à prévenir des allégations « sans sucres ajoutés ».
Le Parlement européen, a confirmé et mis en place des directives concernant les jus de fruits et les nectars.
D’une part il y a maintien des trois dénominations : jus de fruits, jus de fruits à base de concentré et nectars de fruits.
D’autre part, les règles d’étiquetage devront faire apparaitre dans la dénomination du produit, les fruits entrant dans sa composition notamment en cas de mélange de plusieurs jus. Ainsi un jus d’orange qui compterait, dans sa composition, un autre jus de fruits verra sa désignation complétée par la présence du nom de ce fruit. Le cas particulier de l’ajout de jus de citron et/ou de limette est à noter.
Il est également interdit d’ajouter des sucres ou d’édulcorants dans les jus de fruits comme cela se pratique avec les nectars de fruits. Cette règle vise à lutter contre l’obésité.
De même, pour plus de clarté l’interdiction a été faite, pour les nectars contenant des édulcorants artificiels, de porter la mention « sans sucres ajoutés »,
Enfin il est interdit d’ajouter du jus de mandarine dans le jus d’orange sans en avertir le consommateur (contrairement aux règles internationales). Effet, au niveau international, la Commission du Codex Alimentarius permet aux industriels de rajouter 10% de jus de mandarine au jus d’orange sans pour autant le préciser dans la désignation du jus. Cette pratique vise à profiter des qualités de la mandarine, plus sucrée et moins acide, pour adoucir le jus d’orange et également renforcer la couleur de celui-ci.
La directive sera publiée en février, avant d’être transcrite en droit national dans chaque pays de l’UE. Cependant, tout produit mis sur le marché ou étiqueté avant l’entrée en vigueur pourra être vendu jusqu’à trois ans après la mise en application de la législation. Les États membres disposeront de 18 mois pour mettre à jour leur législation nationale.
Compléments :
Texte complet de la directive adoptée par l’Union Européenne le 14 décembre dernier.